Le top 5 des nouvelles pratiques pour les pros de la petite enfance en crèche, MAM,…
Le top 5 des nouvelles pratiques pour les pros de la petite enfance en crèche, MAM,…
Loin d’être de simples lubies, de nouvelles pratiques se sont doucement intégrées dans le quotidien des familles françaises. Si elles sont pour certaines encore méconnues, leur intérêt pour les enfants a pourtant déjà fait ses preuves. Et pourquoi nous n’intégrerions pas ces nouvelles façons de prendre soin de nos bambins dans nos structures d’accueil ? Petit tour d’horizon de 5 d’entre elles !
Pratique N°1 : Le portage avec un porte-bébé ou une écharpe en tant que pros de la petite enfance
Etonnamment, malgré les nombreuses démonstrations des bienfaits du portage pour les enfants, la pratique du portage dans les structures d’accueil n’est pas si courante. Les freins ont pu, à une époque, être liés à des directives parentales. Aujourd’hui ils sont de plus en plus nombreux à pratiquer le portage dans leur vie quotidienne et n’émettent souvent aucune réticence à ce que leur enfant soit porté dans la journée par les pros de la petite enfance qui l’accueillent. Alors pourquoi cette pratique a-t-elle du mal à faire sa place dans nos structures d’accueil, tant individuel que collectif ?
Les anciennes croyances faisant du bébé porté un enfant capricieux tendent à disparaître pour les nouvelles générations de professionnelles. Les freins qui semblent être les plus prégnants sont ceux liés à l’outil en lui-même, le moyen de portage : « trop compliqué à installer », « provoque des maux de dos », « donne chaud »… il existe autant d’argument que de professionnels non initiés au portage.
Car une fois que vous avez porté confortablement un bébé contre vous, lové dans une écharpe (ou un autre moyen de portage) alors l’ocytocine que vous aurez reçue vous donnera forcément envie de recommencer. C’est comme ça, porter un bébé contre soi provoque chez le porteur et le porté, une décharge d’ocytocine, qu’on connaît mieux sous le nom de « hormone du bonheur ».
Alors levons ces freins une bonne fois pour toute ! Porter un enfant avec un équipement comme un porte-bébé ou une écharpe de portage ne doit pas faire mal au dos du pro de la petite enfance : si c’est le cas, alors revoyons l’installation, les réglages, et si besoin changeons de moyens de portage. Nous n’avons pas tous la même géographie corporelle et le porte-bébé que vous adorez ne conviendra pas forcément à votre collègue qui préfère porter en écharpe. De la même manière, la matière du tissu a aussi son importance dans le choix de son outil de travail… qui pourra aussi évoluer en fonction des enfants puisqu’eux aussi ont leurs petites préférences !
Tester plusieurs modèles et réglages, en se faisant aider d’une monitrice qui pourra trouver des adaptations pour un confort optimal… c’est la clé d’un portage réussi !
Tous les bébés n’aiment pas être portés, tous n’en n’ont pas forcément besoin et surtout pas tout le temps. Aussi, après avoir trouvé le moyen de portage qui nous convient on pourra installer l’enfant pour l’accueillir et faciliter la transition du parent au professionnel, le réconforter lorsque la peur pointe le bout de son nez, apaiser le reflux post prandial ou faciliter l’endormissement… tous les enfants ont besoin de proximité avec l’adulte à un moment, à nous de repérer quand. Une fois installé, l’enfant s’apaise, et nous sommes toujours présents pour les autres enfants puisque nos bras sont libres.
Pour plus de détails sur la pratique du portage par les pros de la petite enfance, consultez notre article dédié.
Pratique N°2 : La Diversification Alimentaire Menée par l’Enfant (DME) en tant que pros de la petite enfance
Elle est trop rapidement résumée comme étant l’opposé de la diversification conventionnelle, à savoir l’introduction d’aliments complémentaires au lait sous formes de purée/compote. C’est un raccourci facile à faire mais qui omet de nombreuses composantes de cette « technique » finalement peu pratiquée si on s’attache à la pratiquer entièrement, c’est-à-dire : « lui offrir de la nourriture saine, lui faire partager les repas en familles, s’assurer que seul l’enfant met les aliments dans sa bouche, lui faire confiance concernant quoi manger, dans quelle quantité et à quelle vitesse, ainsi que lui proposer de la nourriture à attraper avec les doigts » (définition de Gill Rapley qui a popularisé cette pratique en Angleterre dans les années 2000).
Aucune étude scientifiquement intéressante n’a permis d’établir des résultats probants sur les bénéfices de cette pratique. Mais il en est de même pour les risques encourus. Il convient donc de rester raisonnable dans un sens comme dans l’autre. La DME favoriserait le développement de la motricité, de la mâchoire et des dents, ainsi que l’acquisition de bonne habitudes alimentaires. De même, le risque d’étouffement ne serait pas augmenté par rapport à la diversification dite conventionnelle.
Il faut également se rassurer quant à la pratique d’une diversification dite « mixte », c’est-à-dire celle qu’on entend comme alternant DME à la maison et diversification conventionnelle à la crèche (ou inversement). On peut parfois lire qu’il est dangereux de faire de la DME avec un bébé habitué aux purées lisses, pourtant, les spécialistes de cette question vous diront que le réflexe nauséeux (GAG reflexe) ne se perd pas et permettra donc à l’enfant de recracher les morceaux trop gros.
De simples astuces permettent de contrer l’argument du surplus de nettoyage provoqué par la DME (et oui c’est inévitable !), tel qu’étendre un grand tissu sous la table pour recueillir les envolées de nourriture.
Pour pratiquer la DME, le changement le plus important qui interviendra portera sur le format des aliments présentés aux enfants et donc, dépendra de votre cuisinier ou de votre prestataire. C’est peut-être par là qu’il serait utile de débuter nos réflexions, pour voir avec eux ce qu’il est possible de proposer.

Pratique N°3 : Faire de la nature et l’extérieur un espace d’accueil de l’enfant
Réintégrer la nature dans le quotidien de nos enfants, voilà l’objectif principal des structures qui se lancent dans la pratique des siestes en extérieur. Si dormir dehors a un réel intérêt pour nos enfants, peut-être qu’une nouvelle organisation de ce type apportera quelques réticences aux professionnels de la petite enfance. Et si vous débutiez par augmenter les temps d’éveil en extérieur ? Parce que dormir dehors c’est bien, mais explorer la nature avec tous ses sens en éveil c’est encore mieux. A tout âge, les enfants seront stimulés par l’environnement extérieur : un oiseau qui chante, une feuille qui bouge, l’air qui caresse la peau, le soleil qui réchauffe… dehors, tout n’est que découverte et enchantement !
Mettre un grand tapis au sol et y installer les bébés, plutôt que de les installer à l’intérieur, cela ne prend que le temps de les habiller un peu plus chaudement (ou pas !).
Il n’est pas nécessaire d’investir beaucoup financièrement pour permettre aux enfants de retrouver ce lien avec la nature. On peut même, dans un premier temps, demander aux parents de fournir une tenue chaude et une tenue pour la pluie. Il sera plus utile d’investir dans la sensibilisation, voire même la formation, de vos équipes pour qu’elles soient complètement engagées dans ce « projet nature » au quotidien. Parler de nature, s’y référer pour expliquer quelque chose, observer et faire observer… autant de petites habitudes à acquérir et qui feront tout la différence avec simplement l’emplacement du dortoir pensé à l’extérieur.
Pour plus de détails sur l’intégration de la nature au quotidien dans les structures d’accueil de l’enfant, consultez notre article dédié.
Pratique N°4 : Acheter de seconde main les équipements et jouets en tant que pros de la petite enfance
Vous avez peut-être déjà l’habitude d’acheter des objets d’occasion dans votre vie personnelle, de parcourir les vide-greniers, de dénicher les bonnes affaires sur Leboncoin ou une autre marketplace… Et pourtant pour la création de votre structure d’accueil, ou le renouvellement de certains matériels, vous n’y pensez même pas ! Pour quelles raisons n’avons-nous pas le réflexe seconde main lorsqu’il s’agit d’équiper une structure d’accueil ?
Votre projet vise à accueillir les enfants dans les meilleures conditions possibles, pour assurer leur santé et leur bien-être pour un développement de leur plein potentiel. Ainsi, il est impossible aujourd’hui de faire l’impasse sur les questions de santé environnementale : qualité de la nourriture, de l’air ambiant… tout est passé en revue pour offrir un environnement le plus sain possible. On cherchera donc à éliminer au maximum de nos espaces tous les produits qui pourraient émettre des polluants de l’air intérieur comme par exemple les COV (Composés Organiques Volatils) présents dans le mobilier neuf. Et c’est ainsi qu’on arrive très vite à la conclusion qu’acheter des meubles, des matériels et des jouets de seconde main est une des meilleures solutions pour diminuer drastiquement ces polluants, tout comme faire très attention aux choix des peintures utilisées.
En matière de puériculture, d’autres réticences s’ajoutent aux premières. On a besoin d’être rassuré sur le plan de la sécurité du matériel et de l’hygiène. Si vous voulez vous épargner les recherches sans fin, faire appel à un partenaire qui sélectionne le matériel pour vous serait idéal. C’est ce que proposent les acteurs du reconditionnement : des produits de qualité, aux normes, fonctionnels et propres. Ils répondent à votre cahier des charges techniques, en s’adaptant à vos besoins.
L’achat d’occasion possède également cet argument non négligeable du prix beaucoup plus abordable que le produit neuf. En faisant votre liste de besoins réels, en fonction de votre organisation et de votre espace (et non plus en regardant les catalogues pensés pour vous faire rêver) vous pourrez déjà limiter le nombre de produits à acheter, mais aussi vous autoriser à aller trouver du matériel de différentes marques, couleurs et matières. La différence de budget vous permettra probablement de vous autoriser à acheter les supers salopettes imperméables qui serviront aux activités extérieures.
Ainsi équipé de matériels de seconde main votre établissement n’en sera que plus riche d’histoires, de diversité et de vie !

Pratique N°5 : Faire avec moins et parfois rien dans les structures d’accueil de l’enfant
Vous l’avez tous probablement déjà entendu : « il s’est plus amusé avec le carton d’emballage que le jouet ! »
Et oui, nos enfants ne sont pas très exigeants en matière de distraction. Encore faut-il savoir attiser leur curiosité !
S’il est nécessaire que l’enfant ait matière à développer ses compétences et habiletés grâce à des jeux et à des interactions sociales, il n’est pour autant pas recommandé qu’il soit en permanence stimulé par ces mêmes canaux. Pour stimuler sa créativité, il faut qu’il ait un espace suffisant pour laisser son esprit vagabonder. Quoi de mieux pour cela que de laisser une page blanche, une salle vide ? C’est ce qu’expérimentent certaines structures d’accueil en proposant des activités simples, sans jeux ou animation particulières des professionnels de la petite enfance, et parfois même des ateliers du rien !
Imaginez une salle dans laquelle on a disposé pour seul jeu le matin… des cartons. Les enfants arrivent et évidemment ont un temps de surprise. Mais rapidement les cartons deviennent la matière à explorer, à toucher, à sentir, à goûter même parfois. Tous les enfants se retrouvent ensemble sur, dessus, dessous les cartons. Ils s’observent, s’imitent, se montrent des choses, se parlent… les interactions et l’imagination sont à leur maximum. Les pros de la petite enfance eux, sont à proximité toujours pour apporter la sécurité qui pourrait manquer parfois à certains, mais n’interviennent pas. Après quelques temps d’exploration on introduit quelques gommettes. A nouveau c’est l’effervescence de la création. Les enfants sont enthousiastes, et en relation avec les autres, petits et grands, garçons et filles sans distinction.
Ainsi, voyez qu’avec peu de matériels une activité peut être riche de divertissement et d’apprentissages. Vous devez probablement déjà organiser des activités avec des matériaux de récupération, c’est simple, efficace et pas cher. Nous ne pouvons qu’encourager ces pratiques qui permettent d’éviter la surconsommation de produits (qui plus est souvent pas très sains on le rappelle) et de déchets. Plus que de proposer ces activités aux enfants, il est également intéressant d’expliquer aux enfants (mais aussi aux parents qui seraient bien souvent ravis d’avoir des idées d’activités à faire avec leurs enfants !) d’où viennent tous ces outils bricolés !
Vous pouvez-même programmer des ateliers du rien. Là, c’est encore plus simple : on ne laisse rien. Le plus pratique est d’avoir une salle dépourvue de mobilier, sans décoration. Vous laissez entrer les enfants et vous ne dîtes plus rien. Après un temps d’exploration motrice active (les enfants courent partout !) les enfants vont inévitablement se mettre à interagir entre eux. Ils s’imitent, s’entraînent, se parlent… les aptitudes sociales sont en train de se développer à pleine vitesse. Les adultes sont toujours dans une posture d’observation et n’interviennent pas. Et le plus drôle c’est qu’ils n’ont pas besoin d’intervenir : on pourrait croire que des conflits pourraient naître mais l’absence de matériels évite les rapports de jalousie et les enfants autorégulent leurs interactions et ne font que très peu de bruits. Lorsqu’il est l’heure de cesser cet atelier du rien et de revenir dans la salle habituelle, attention à vos oreilles, les sons vous sembleront décuplés !
Cet atelier pourrait évidemment se reproduire dehors. Il faudrait alors l’organiser dans une prairie, sans aménagement et sans y introduire de matériels. La découverte de l’environnement par les enfants serait incroyablement riche d’apprentissages autonomes : sec/mouillé, froid/chaud, rugueux/lisse, lourd/léger, l’action du vent, le chant des oiseaux, le mouvement des fourmis, la fragilité d’un brin d’herbe… que de merveilles à ressentir !

A propos de l’autrice :
Sophie Garnier est infirmière puéricultrice. Après avoir exercé en services hospitaliers de pédiatrie et néonatologie, elle a ensuite travaillé en PMI (Protection Maternelle et Infantile). Elle a rejoint l’équipe Tikoantik en décembre 2022 en tant que conseillère vente pour accompagner et conseiller les clients professionnels.
La poussette… incontournable vraiment ?
La poussette… incontournable vraiment ?
La poussette est généralement le premier article de puériculture auquel on pense lorsqu’on commence à faire la liste du matériel nécessaire à l’arrivée de bébé. Il est aussi souvent l’occasion pour les futurs grands-parents de faire un cadeau utile tout en soulageant le portefeuille des parents.
Mais la poussette est-elle vraiment un objet indispensable ? Existe-t-il des alternatives ?
Évidemment, il faudra bien déplacer bébé, ça c’est incontournable. Si le portage à bras est le premier et le plus simple des moyens de transport du nouveau-né, il s’avère bien souvent peu pratique dès que le déplacement doit durer plus de quelques minutes. Nous pouvons alors trouver des outils pour nous aider à nous déplacer avec bébé. En voiture et à vélo, plus qu’indispensable, le siège auto/vélo est obligatoire pour des questions de sécurité (attention cependant à ce qu’il soit bien adapté à votre enfant, voir article…). A pied, dans nos contrées occidentalisées, deux options s’offrent à vous : la poussette ou le portage (à bras ou avec une aide).
Transporter bébé avec une poussette : quelques avantages mais aussi des inconvénients
Les +
Il y a évidemment quelques avantages non négligeables à l’utilisation de la poussette : vos bras sont libres ; pas de leçon de « permis poussette » nécessaire (encore que des leçons de pliage/dépliage de poussette pourraient parfois s’avérer très utiles !) ; il est aussi très pratique de pouvoir stocker quelques objets dans la partie rangement.
Les –
C’est quasiment le poste de dépense le plus important à l’arrivée de bébé. D’environ 100€ pour les moins chères (souvent des poussettes cannes utilisables à partir de 9 à 12 mois) à plus de 1000€, l’étendue de la gamme est plutôt large.
Lorsqu’on vit en ville, qu’on fait ses courses au marché et/ou qu’on se déplace en transports en commun, vous vous en rendrez vite compte, la poussette (quelle qu’elle soit !) n’est pas si simple à utiliser. Sa largeur, parfois plus grande qu’un trottoir, la densité de personne et les différents obstacles peuvent rapidement faire d’une petite sortie un parcours du combattant. De plus, on n’a parfois pas vraiment d’espace pour la stocker lorsqu’on est rentrés, alors sur le parquet alors qu’on vient d’essuyer une averse…
Un autre inconvénient, et pas des moindres selon moi, c’est la distance que ce matériel créé avec votre bébé : dans une poussette votre bébé n’est plus en contact direct avec vous, son repère, sa source de sécurité. En se déplaçant, votre bébé va découvrir un environnement qui sera parfois impressionnant. Bien souvent, on ne s’en aperçoit pas car, pour nous adulte, un chien qui aboie ou une moto qui passe, c’est entièrement assimilé comme étant sans danger. Pour votre enfant c’est une découverte qui peut être effrayante. Les signaux d’appel de bébé sont parfois discrets et peuvent passer inaperçus : difficile de repérer une tension, une raideur musculaire, lorsque votre bébé est emmitouflé dans la poussette.
Que dire également de la hauteur des bébés transportés en poussette… vous avez remarqué comme la tête des touts petits est alors idéalement située au niveau des sorties des gaz d’échappements ?
Se déplacer en portant bébé : quelques inconvénients mais surtout beaucoup d’avantages
Les +
Il est aujourd’hui difficile de ne pas avoir connaissance des bienfaits du portage, pour le bébé comme pour le parent. Praticité d’utilisation, proximité avec son bébé, pas d’encombrement, bras libérés, possibilité d’allaiter en marchant… autant d’arguments que de parents porteurs !
Côté tarif attention tout de même, on peut, comme pour les poussettes, trouver des écharpes et des porte-bébés à des prix incroyablement élevés. Ce sont des produits de luxe qui feront le bonheur des passionné.e.s, tels des collectionneurs.euses. Mais nul besoin de mettre plus de 40€ dans une simple écharpe de portage, d’autant que le marché de l’occasion regorge de produits encore plus intéressants que les neuf puisque le rodage du tissu (ce qui rend l’écharpe plus facile à nouer) sera déjà fait.
Évidemment pour utiliser une écharpe encore faut-il savoir s’en servir. Des tutos sur internet pourront vous y aider, tout comme un atelier avec un moniteur.trice.
Il existe cependant des modèles d’écharpes avec anneaux qui sont d’une simplicité déconcertante. Le portage est alors décentré, il est difficile de porter très longtemps mais ces matériels se révèlent très utiles pour le quotidien, les sorties rapides où l’on doit prendre et déposer bébé à plusieurs reprises.
En termes de simplicité, les porte-bébés sont là aussi très pratiques. Les nombreux modèles permettent de s’adapter à chaque morphologie des parents et, une fois le réglage fait, le confort de portage promet de belles heures de promenade.
Deux derniers arguments si vous n’êtes pas encore convaincu : en permettant à bébé de se verticaliser, les appuis du corps sont diffusés à travers le tissu. On permet ainsi la libération des zones d’appui de l’arrière de la tête, très sollicitées dans la position allongée. On participe donc à la prévention des problèmes de malformations crâniennes.
Autre avantage lorsque bébé est porté, le parent qui lui fait face (ou son dos) vient former un écran protecteur qui diminue le risque de transmission des virus notamment pendant les périodes épidémiques hivernales. Et en plus, il est beaucoup moins courant que Tatie Monique vous demande de prendre bébé dans les bras lorsqu’il est installé tout contre vous… alors que les bras ouverts face à elle dans la poussette avec un petit sourire…
Les –
A noter : un des arguments souvent avancé pour ne pas porter c’est le sempiternel mal de dos, qui serait provoqué par le fait de porter bébé. S’il n’est pas ici considéré comme un inconvénient c’est parce que le portage ne doit pas faire mal !
Pour être tout à fait complet : on parle bien de portage, il est donc bien question que le poids de bébé soit effectivement assumé par le parent. Les douleurs qui peuvent survenir lors d’un portage (d’un bébé ou même d’un objet) sont généralement liées à la position que notre corps adopte pour compenser ce poids supplémentaire.
Mais, si le moyen de portage est bien choisi, et bien réglé, la répartition du poids de bébé sera harmonieuse, adaptée au corps du porteur et donc sans douleur. Pour trouver le matériel le plus adapté à vos besoins et votre morphologie il est possible de se faire aider d’un.e. moniteur.trice de portage qui pourra vous conseiller et vous faire essayer différents modèles.
Une fatigue musculaire peut tout de même se faire sentir lorsque vous débutez le portage, ou après un temps de portage assez long. Imaginez-vous commençant une nouvelle activité sportive ou après une bonne journée de randonnée dans les Pyrénées… ce sont les mêmes douleurs qui doivent survenir lorsque vous débutez en portage. Votre corps doit fournir un nouvel effort pour porter les quelques kilos de votre bébé, et vos muscles doivent y être entraînés. Avant d’entamer le GR20 avec votre bébé, commencez par des petits temps de portage à la maison puis augmentez la durée progressivement, votre corps n’y verra que du feu !
Vous l’aurez compris, nul doute pour moi qu’il est complètement possible de se passer de poussette. D’ailleurs pour les deux tiers de la population mondiale aucune question ne se pose : on porte bébé, partout, tout le temps. Si vous avez peur de ne pas avoir où poser bébé lorsque vous êtes au restaurant, choisissez les banquettes, ou investissez dans un transat pliant (vous en trouverez d’occasion pour moins de 20€) qui vous permettra de profiter du repas sereinement… et pour les courses, un petit cabas et le tour est joué!
Qu'est-ce que l'économie circulaire et le réemploi ?
Qu'est-ce que l'économie circulaire et le réemploi ?
Vive l’achat de produits pour bébé d’occasion !
Seconde main, économie circulaire, de quoi parle-t-on ?
L’économie circulaire est une démarche qui permet notamment de remettre à la vente des biens et des produits déjà fabriqués et qui dorment dans nos placards. Elle développe une manière durable de consommer en limitant le gaspillage de ressources ainsi que la production de nouveaux déchets. Elle est souvent opposée à une consommation du « tout jetable » dite linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter). L’économie circulaire est une démarche qui s’appuie sur le réemploi des produits mais pas seulement : elle travaille aussi sur les aspects d’éco-conception lors de la production des produits, de durabilité des objets, de réparabilité ou encore de tri des matériaux. L’achat de seconde main (ou d’occasion) est donc une partie de l’économie circulaire.
Pour plus d’informations : https://www.ecologie.gouv.fr/leconomie-circulaire
Le réemploi ou l’achat/don de produits de seconde main
L’article L541-1-1 du Code de l’environnement indique la définition suivante du « réemploi » : « toute opération par laquelle des […] produits, qui ne sont pas des déchets, sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus ».
Dans le réemploi, le produit après avoir été utilisé par une première personne est donné ou vendu à une 2nde personne pour l’utiliser à son tour… En fonction des produits, la durée d’usage peut être prolongée de manière importante et l’objet avoir de multiples propriétaires ! Dans les produits de puériculture, on peut citer comme exemple les baignoires pour bébé en plastique qui s’abiment peu et constituent un achat idéal de seconde main.
Le réemploi des produits de puériculture
L’arrivée d’un bébé nécessite pour les parents un volume d’achat important de matériel de puériculture (poussette, table à langer…) mais aussi de vêtements pour bébé et de jouets. Ces produits sont majoritairement :
- fabriqués en Asie,
- chers,
- à durée d’usage courte,
- à base de substances mal recyclables voire sources de substances controversées.
L’achat de seconde main de ces produits pour bébé est donc LA solution pour les futurs parents. Certaines personnes sont encore gênées par l’achat de produits d’occasion avec des préjugés qu’on entend souvent : cela fait radin, c’est réservé aux gens les plus pauvres, c’est potentiellement cassé, l’hygiène est doutable… dans ce cas, une alternative est proposée : le produit reconditionné.
Le produit reconditionné, une solution dans le réemploi !
C’est un produit qui a déjà servi mais qui est vendu avec une garantie par un professionnel du secteur. Il a été au préalable, et a minima, : testé, vérifié et nettoyé. Avec un produit reconditionné, vous avez tous les avantages de l’achat d’occasion et de l’achat neuf en même temps. Chez Tikoantik, le reconditionnement des produits de puériculture se passe en 5 étapes :
- Contrôle des normes et des rappels produits,
- Contrôle des points de sécurité : frein, roue, attaches… tout est vérifié avec soin,
- Nettoyage avec des produits efficaces tout en étant adaptés pour bébé,
- Définition des grades d’usures (vous savez avec précision ce que vous achetez),
- Ré-emballage en limitant la production de nouveaux déchets.
Et les circuits-courts dans tout cela ?
Certains produits ne peuvent pas être achetés de seconde main, un exemple pour bébés : les tétines de biberon. Dans ce cas, il faut privilégier la production la plus locale possible (en France ou en Europe) et/ou les produits éco-conçus, à base de substances naturelles par exemple. C’est la même chose pour le reconditionnement qui peut être réalisé en France mais aussi dans d’autres pays. N’hésitez pas à vous renseigner sur le lieu de collecte et celui de reconditionnement de vos produits d’occasion.
Pour finir, on a tous et toutes une bonne raison d’acheter un produit occasion plutôt qu’un produit neuf : pour son prix plus abordable, pour préserver les ressources, pour limiter les déchets ou pour sa santé (moins de pollution de l’air intérieur qu’avec un produit neuf) ! Maintenant vous savez tout (ou presque) sur le réemploi.
Où acheter des articles d’occasion pour bébé ?
Où acheter des articles d’occasion pour bébé (matériel de puériculture, vêtements bébés, jouets 1er âge) ?
Vous souhaitez acheter du matériel de seconde main mais vous ne savez pas où aller, vers qui vous tourner.
Pas de panique, retrouvez ci-après différentes options possibles !
Vide greniers / vide dressing
Vide-greniers, magasin en dépôt-vente… chaque week-end en France des lieux de ventes physiques de seconde main permettent de trouver les choses dont vous avez besoin à tout petit prix, en particulier des vêtements pour bébé. Les dates et lieux sont souvent indiqués sur les réseaux sociaux, dans la presse locale, ou sur des sites spécialisés, comme par exemple https://vide-greniers.org/

Don amical et familial
Quand on a un enfant, souvent autour de soi, le cercle familial et amical compte plusieurs bébés. Alors vous pouvez surement récupérer autour de vous des dons de matériels, de jouets ou de vêtements dont vous aurez besoin. Cela permet en plus d’en échanger directement avec votre proche, en toute confiance. Vous récupérez ainsi l’histoire du matériel avec lui.

Site de ventes entre particuliers
Les sites de vente ont tous un rayon équipement bébés : Vinted, Leboncoin… vous avez la possibilité de consulter de multiples annonces autour de vous et/ou en fonction de vos besoins. Quelques petits conseils :
- Un petit comparatif des prix est important pour éviter les mauvaises surprises,
- Il faut prendre le temps de bien poser toutes vos questions en particulier sur les points de sécurité,
- Sur le gros matériel de puériculture, les frais de livraison peuvent être chers si vous souhaitez vous faire livrer.
Pour quelques informations complémentaires, vous pouvez consulter notre article sur l’achat de poussettes d’occasion.

Réseaux locaux
Emmaüs vous connaissez surement ? Ce réseau national regroupe presque 300 structures qui interviennent dans les domaines de l’action sociale, de l’insertion, de l’hébergement et du logement… L’argent récupéré par les ventes permet de réaliser leurs actions de solidarité. Vous avez surement une communauté Emmaüs à côté de chez vous, pour la trouver : https://emmaus-france.org/
D’autres associations de solidarité nationales ou locales organisent aussi souvent des ventes : Secours populaire, Caritas…Vous pouvez aussi regarder du côté des ressourceries et recycleries. Ces structures locales collectent les objets pour les valoriser et les revendre dans une démarche d’économie circulaire.


Magasins spécialisés de produits pour bébés
Et oui, beaucoup de grandes marques, en particulier de vêtements, aujourd’hui ouvrent des rayons « Seconde main » dans leurs boutiques ! On y va pour le choix, tout en restant focus sur le rayon d’occasion pour ne pas se laisser tenter par le reste des produits.
Achat de puériculture reconditionnée
La limite de la seconde main : la qualité, l’hygiène et la garantie ! Et oui, on ne sait pas toujours ce qu’on achète : comment les produits d’occasion ont été utilisés, nettoyés, parfois abimés… Mais il existe une solution aussi pour ce sujet : le reconditionné ! Et oui on en est convaincu à Tikoantik, la seconde main est une alternative pour tous les produits de bébés même les plus techniques, donc n’hésitez plus. L’offre de produits reconditionnés pour bébé est émergente mais se développe à grande vitesse pour répondre toujours plus à vos besoins.
Je commande d’occasion sur ChouetteCoop

Vous êtes maintenant prête pour acheter vos produits pour bébé de seconde main ! Bravo et belle fin de grossesse 😊
Pourquoi acheter des articles d’occasion pour bébé ?
Pourquoi acheter des articles d’occasion pour bébé (matériel de puériculture, vêtements bébés, jouets 1er âge) ?
Vous êtes enceinte et venez de réaliser la 2ème échographie de grossesse ? Rassurée, vous commencez à regarder maintenant les achats à réaliser pour préparer l’arrivée de bébé. Vous avez peut-être déjà pris quelques catalogues, planifié une visite en magasin spécialisé en puériculture et consulté quelques sites de vente en ligne de matériel pour bébés.
Avant de commencer à faire vos achats et/ou votre liste de naissance à diffuser auprès de vos proches, la question de l’achat neuf ou de seconde main peut se poser pour les 3 catégories d’articles dont vous aurez besoin pour bébé :
- Matériel de puériculture (table à langer, porte-bébé…)
- Vêtements pour enfants
- Jouets pour enfants.
C’est mieux pour le porte-monnaie
L’arrivée d’un bébé coûte cher : un peu moins de 2000 € de budget sont dépensés en France par naissance. Certains objets, comme les poussettes, peuvent rapidement mettre votre budget dans le rouge si vous choisissez un modèle haut gamme, toutes options. En ces temps d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat, le choix de la seconde main permet de continuer à se faire plaisir tout en préservant son budget. Les économies faites pour vos achats de matériel peuvent aussi vous servir à financer des moments partagés avec votre enfant : massage bébé, atelier portage, bébé nageur… Vous pouvez économiser pour vous faire plaisir !

C’est mieux pour la planète
La majorité des vêtements, des jouets mais aussi du matériel de puériculture (même le plus cher) est aujourd’hui fabriquée en Asie. Ces produits pour bébé ont donc traversé la moitié de la planète pour arriver jusqu’à nous. Cela impacte directement la planète avec la production massive de CO2. Par ailleurs, ces produits pour bébés sont à durée d’usage courte et à base de matériaux souvent peu ou mal recyclables. Nous allons donc très vite les retrouver dans les poubelles de nos déchetteries. Acheter de seconde main le matériel de puériculture permet de prolonger la durée de vie des objets et donc d’avoir un impact plus positif sur l’environnement.
Je commande d’occasion sue ChouetteCoop

C’est mieux pour la santé de bébé
C’est un sujet souvent méconnu par les futurs parents mais l’achat de seconde main permet aussi de limiter la présence de substances nocives dans l’environnement proche du nouveau-né. On connait tous et toutes l’ « odeur de neuf » d’un meuble, d’un tissu, d’un plastique… ce que l’on sait moins est que cette odeur est en fait une source de produits toxiques pour bébés. Ces substances viennent à l’ouverture des cartons polluer l’air de la chambre de bébé et votre enfant y est plus sensible qu’un adulte (peau plus fine, poumons non matures…). Ces substances toxiques vont mettre plusieurs mois avant de s’évacuer du matériel neuf. Il vaut donc mieux acheter des choses d’occasion qui vont moins émettre de substances nocives. Pour en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter l’article sur la santé environnementale avec une spécialiste du sujet Jessica Le Bris.
Vous êtes convaincue d’acheter des articles de seconde main pour votre bébé ? Il faut maintenant partir à leur recherche !
On vous y aide dans cet article dédié
👉 https://tikoantik.com/ou-acheter-des-articles-doccasion-pour-bebe-materiel-de-puericulture-vetements-bebes-jouets-1er-age/
Illustrations d’Angela Madrid et d’un artiste de Canva
Comment choisir sa poussette d’occasion ?
TiKoantik vous dit tout pour acheter et entretenir votre poussette d’occasion en toute sérénité !
La poussette fait-elle partie de vos essentiels ?
La poussette est souvent l’achat le plus couteux de la liste de naissance. Elle peut être achetée de seconde main par les futurs parents avec quelques points de contrôle, notamment de sécurité. Avant de les balayer ensemble, un petit conseil : la poussette est très utile mais ce n’est pas un indispensable pour bébé. Se déplacer avec bébé peut prendre de multiples formes en fonction de votre besoin et de l’organisation de votre famille. Votre enfant sera-t-il gardé ? Si oui, comment sera-t-il transporté pour y aller ? A-t-il des grands frères ou grandes sœurs à aller chercher à l’école ? Vivez-vous en ville ou à la campagne ? Aimez-vous vous promener dans votre quartier ? A la plage ? Aimeriez-vous faire des footings avec bébé ?
En fonction de vos réponses, vous aurez besoin d’un ou plusieurs équipements de ce type pour vous déplacer avec votre bébé :
- Siège auto homologué et adapté à la taille de l’enfant
- Siège vélo homologué et adapté à la taille de l’enfant ou remorque vélo et hamac bébé
- Une écharpe de portage ou un porte-bébé physiologique
- Une poussette compacte
- Une poussette dite trio ou duo avec coque/cosy, nacelle et ses accessoires (cape pluie, cape anti-UV, marchepied…)
Si vous avez déjà passé cette étape, et que la poussette fait partie des essentiels pour votre futur bébé, alors faisons le point ensemble sur l’achat de ce matériel de puériculture d’occasion.
Comment choisir le modèle de poussette idéale pour vous ?
UNE POUSSETTE ADAPTÉE À VOTRE USAGE
Le design est important, mais la priorité pour trouver votre poussette idéale est qu’elle soit le plus adaptée possible à votre usage et au confort de votre futur bébé. Poids, dimensions, facilité d’utilisation, durabilité si vous souhaitez l’utiliser pour plusieurs enfants… voici quelques questions à se poser sur son futur usage : est-ce que par exemple elle sera mise souvent dans un coffre de voiture ? Est-ce que vous souhaitez vous en servir pour vous promener en forêt ? Est-ce que bébé devra y être transporter dès sa naissance ? Les publicités mettent bien souvent en avant l’aspect général et les coloris, et en disent peu sur les fonctionnalités ou la durabilité.
Je commande ma poussette d'occasion
LES MODÈLES DE POUSSETTES
Quant au modèle, plusieurs catégories sont disponibles :
- Les poussettes dites compactes ou ultra-compactes : elles sont légères et de petite taille une fois pliées, ce qui les rends idéales à transporter si besoin ainsi que pour les milieux urbains
- Les poussettes duo ou trio (avec nacelle, coque/cosy et hamac) : la nacelle et coque/cosy se détachent de la poussette, ce qui permet par exemple de passer bébé de la poussette à la voiture sans le réveiller, favorisant ainsi le sommeil les premiers mois
- Les poussette 3 ou 4 roues (avec une taille de roues qui varient également) : la maniabilité varie en fonction des obstacles et des terrains, à choisir donc en fonction des endroits de promenade et/ou trajets
- Les poussettes où l’enfant peut être placé face à vous, pour le rassurer les premières semaines,
- Les poussettes tout-terrain aves suspensions, qui peuvent être utilisées pour faire un jogging par exemple
- Les poussettes pour plusieurs enfants : double, triple, quadruple…
Concernant l’âge d’utilisation, tous les modèles de poussettes compactes ne sont pas adaptés à une utilisation dès la naissance. Il s’agit dans ce cas de poussettes dites 2ème âge ou poussette canne (quand l’enfant se tient assis tout seul vers 6 mois). Elles peuvent être utilisées après quelques mois de portage par exemple.
DÉFINIR SON BUDGET D'ACHAT POUR VOTRE POUSSETTE D'OCCASION
Un autre sujet important à aborder avant l’achat : votre budget. Il existe des propositions pour tous les budgets mais certaines marques peuvent vite monter en prix, même en seconde main. Vous pouvez faire participer vos proches en l’ajoutant à votre liste de naissance (d’occasion) si vous le souhaitez. Vous pouvez également sélectionner plusieurs modèles et marques qui conviennent à votre usage, pour faciliter leur recherche. Enfin, la réactivité paie sur les sites de seconde main : avec un peu de temps, vous pourrez dénicher LA bonne affaire qui vous correspondra et au budget qui est le vôtre.
Quels sont les points de contrôle d’une poussette d’occasion ?
Vous avez déterminé le modèle qu’il vous faut et l’avez trouvé disponible en seconde main. Bravo ! S’il s’agit d’un achat en direct entre particuliers, nous vous conseillons vivement de vous déplacer pour voir et tester la poussette avant son achat.
Dans un premier temps, un petit contrôle de son aspect global (état des roues, état du cadre, tâche sur le tissu, rien de cassé…) est à réaliser dans un endroit correctement éclairé. Il y a ensuite des points de sécurité indispensables à vérifier :
- Est-elle toujours aux normes en vigueur ? Pour vérifier ce point, vous pouvez identifier avec précision le modèle avec la référence sur l’étiquette. Cela permet également de vérifier les rappels produits liés à des défauts de sécurité, avant d’aller plus loin (par exemple sur le site français : https://rappel.conso.gouv.fr/) !
- Le système de freinage fonctionne-t-il bien ?
- Les attaches (5 points) sont-elles bien fixées au tissu ? Elles se ferment et s’ouvrent correctement ?
- Est-ce que la poussette se plie et se déplie correctement et facilement ?
- Le dossier de l’assise se lève et s’abaisse normalement ?
- Est-ce que les roues tournent et pivotent correctement (sans bruit alarmant) ? Vous pouvez faire un test en mettant un poids sur l’assise, par exemple un sac à main.
- Et un dernier test avant de partir : entre-t-elle correctement dans votre coffre de voiture ?
Les poignées et les roues sont souvent des éléments qui s’usent et peu de marques mettent à disposition des pièces détachées pour les changer. Un petit check final de ces éléments permet de s’assurer une bonne durabilité.
Concernant les accessoires vous pouvez demander s’ils sont vendus avec la poussette (par exemple la cape de pluie). Si oui, il est possible de les vérifier un par un. Idem pour la notice d’origine : si elle est disponible avec la poussette et/ou en ligne c’est un gros plus ! Elle sera utile par exemple pour vous entrainer au pliage / dépliage.
Enfin, un dernier rappel sécurité : la coque (aussi appelé cosy) des poussettes duo et trio peut servir de siège auto les premiers mois. Vous n’avez malheureusement aucune garantie sur la non-accidentalité de cet objet lors d’un achat d’occasion directement auprès d’un particulier. Que ce soit pour la coque ou pour l’ensemble de la poussette, il ne sera pas possible de solliciter une garantie auprès du vendeur après l’achat en cas de souci.
Lorsque l’achat de la poussette d’occasion est réalisé auprès d’un professionnel de la seconde main ou du reconditionnement, vous n’avez pas à vous inquiéter. Ces points de contrôle ont été réalisés par le vendeur et vous bénéficiez également d’une garantie.
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Zéro déchet et parentalité : c'est possible ? S’engager dans une démarche zéro déchet en famille
Zéro déchet et parentalité : c’est possible ? S’engager dans une démarche zéro déchet en famille
Tout autour de nous, les déchets font partie intégrante de notre quotidien. Chaque jour, des déchets de plus en plus éphémères se retrouvent dans nos poubelles et finissent par arriver dans nos sols, nos mers et dans l’air que nous respirons. En près de 40 ans, notre quantité de déchets par habitant a presque doublé[1]. Vous avez conscience de l’impact des déchets sur notre environnement et vous avez envie de faire votre part en diminuant votre empreinte. Est-il possible de tendre vers une démarche zéro déchet avec bébé ? Comment ancrer durablement ses habitudes de vie pour limiter son impact et ainsi accompagner dès la naissance son bébé à vivre en tant qu’éco-citoyen de demain ?
Le Zéro déchet : bon pour ma santé ?
En intégrant dans chacun de ses choix les principes du zéro déchet, vous allez rapidement vous orienter vers l’acquisition de matériel de seconde vie. Textiles, jouets, meubles, matériels de puériculture… eh oui, de nombreux objets du quotidien de bébé pourront avoir une deuxième, troisième voir quatrième vie ! Ainsi, vous éviterez l’émanation de composés organiques volatils respirés lorsque vous êtes au contact d’un produit neuf. Ces substances sous forme gazeuse peuvent sensibilisées vos poumons. Le risque est plus accru pour les bébés et jeunes enfants qui ont un système respiratoire immature : risque d’allergie et asthme. L’OMS[2] classe les allergies comme la quatrième maladie chronique dans le monde. En France, plus de 4 Millions de personnes seraient asthmatiques, ce chiffre en constante évolution, témoigne de l’accroissement de cette maladie qui touche tous les âges de la vie[3].
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas
En favorisant le réutilisable, vous éviterez la production de nouveaux objets et donc de nouveaux déchets. Au-delà de ce constat, qui représente la part visible de l’iceberg, vous éviterez aussi en amont la consommation de matières premières, d’énergie et d’eau nécessaires à leur production. Une fois atterris dans nos poubelles, les déchets vont être incinérés, enfouis, recyclés ou valorisés (compostage). Certains de ces processus, comme l’enfouissement ou l’incinération, pourront provoquer des pollutions environnementales profondes (infiltration des sols pour l’enfouissement, altération de la qualité de l’air pour l’incinération…). Parfois, les déchets peuvent se retrouver dans la nature et rester intacts pendant un nombre considérable d’années. Le « 7e continent » en est une illustration impactante. Situé au large du Pacifique, il représente une zone où il y aurait l’équivalent de 6 fois la superficie de la France en déchets[4].
Le Zéro déchet : tout au long de la journée
Qui dit zéro déchet avec bébé, dit anticipation et organisation. En adoptant certaines habitudes dès la naissance de votre enfant (voir même avant pour vous), vous allez prendre conscience que la simplicité, le fait maison et la sobriété sont de mise dans cette démarche globale.
L’alimentation : sans plastique c’est fantastique !
Au revoir la vaisselle en carton, les serviettes en papier, les couverts en plastique, ou tout autre objet dont la durée de vie était inférieure à 45 minutes lorsque l’on partait en pique-nique ! L’ère du réutilisable est maintenant entrée et ne devrait pas tarder à arriver dans votre cuisine si ce n’est pas encore le cas. Que ce soit en inox, en porcelaine ou en verre, il est possible de faire un choix bon pour l’environnement mais aussi bon pour sa santé ! En optant pour des ustensiles inertes (comme de l’inox), vous éviterez ainsi tout risque de migration de molécules de plastiques dans votre alimentation.
Qui dit limiter ses déchets en cuisine dit éviter le gaspillage alimentaire ! De la planification des menus de la semaine, au batchcooking en passant par la mise en conserve… dans une cuisine zéro déchet, on se retrousse les manches et on met les mains aux fourneaux ! Fini les plats préparés dans des barquettes en plastique et vive les repas simples fait maison à partir de fruits et légumes de saison. Une fois les repas préparés, s’il vous reste des épluchures (et si les légumes sont BIO), pensez à les proposer à vos enfants pour un atelier sensoriel (jus de betterave pour de la peinture…) ou à les faire sécher au four puis les mixer afin d’obtenir un bouillon en poudre de légumes fait maison.

Dans ma salle de bain : moins c’est mieux
S’il y a bien une pièce où l’on peut diminuer sa quantité de déchet, c’est bien la salle de bain. Optez pour des cotons et coton-tige réutilisables, mouchoirs en tissu, savon et shampoing solide. En limitant le nombre de produits cosmétiques à ce qui est vraiment essentiel pour vous et vos enfants, vous limiterez ainsi le risque d’être en contact avec une multitude de cocktails de substances. La génération du Do It Yourself dans la fabrication des produits cosmétiques a fait son apparition ! Veillez à vous faire accompagner par des professionnel.le.s dans le choix des recettes, tout en ayant une hygiène extrêmement rigoureuse lors des préparations. Une autre alternative peut être l’achat de ses cosmétiques en épicerie vrac, ainsi vous éviterez la création de nouveau déchet.
Pour votre bébé, en cas d’érythème fessier léger, l’utilisation de liniment fait maison peut être une alternative intéressante à l’utilisation d’une crème pour le change conventionnelle. Enfin, si votre organisation vous le permet, vous pouvez choisir d’utiliser des couches lavables pour votre bébé, ou encore des culottes menstruelles ou serviettes lavables pour vous.

Un ménage simple, écologique et économique
Qui dit ménage dit nettoyage, mais peut-être pas forcément désinfection ! Dans votre habitat, vous êtes-vous déjà demandés s’il était possible de nettoyer sans forcément désinfecter ? La réponse est oui ! Parmi la multitude de produits ménagers chimiques existants, peu (voir quasiment pas) proposent une composition et un contenant alliant simplicité et préservation de votre santé et votre environnement. Une solution durable reste à prendre : vous confectionner votre panier avec les ingrédients essentiels pour un ménage écologique et efficace, muni de votre incontournable lavette microfibre ! En faisant le choix d’utiliser des ingrédients simples tel que : le vinaigre blanc, le savon noir, le bicarbonate de soude ou les cristaux de soude…, vous allez rapidement vous rendre compte qu’avec quelques produits de base vous pourrez ainsi nettoyer toutes les pièces de votre logement. Ainsi, vous limiterez l’utilisation de flacons en plastique et participerez à limiter votre quantité de déchets. Toutefois, s’il ne vous est pas possible de procéder ainsi, une solution alternative peut être de choisir des produits qui soient éco-labellisés et rechargeables en épicerie vrac. Soyez vigilant à avoir l’étiquette à jour du produit sur votre contenant. Enfin, en privilégiant l’utilisation de lavette microfibre, vous réduirez considérablement votre quantité de déchets en remplacement des lingettes à usage unique.

Matériel de puériculture, textiles, jeux : De l’occasion à tout prix !
Pourquoi acheter neuf alors que l’on peut maintenant obtenir de nombreux objets de qualité et reconditionnés ? En participant au cycle sans fin de la seconde main, vous pourrez ainsi vous séparer des objets devenus inutiles et acquérir les nouveaux dont vous aurez vraiment besoin.
Quoi de mieux que d’intégrer dans votre quotidien le partage et la solidarité avec votre famille, vos amis, collègues, voisins ? Au-delà d’aller écumer les friperies, dépôts-vente, recycleries… vous pouvez aussi rechercher ce dont vous avez besoin auprès de vos proches. En se prêtant les vêtements et jeux pour les enfants par exemple, vous pourrez ainsi optimiser le cycle de vie de chaque objet.

Rien ne se jette, tout se transforme !
Si vous avez des jeunes enfants et des objets inutilisés ou des déchets qui vont partir au recyclage, demandez-vous si certains ne pourraient pas les intéresser. Quand on est en pleine phase d’imagination et de jeux, quoi de mieux que d’investir le dernier carton ou certains vieux ustensiles de cuisine ? Avec un peu d’imagination, il est probable que vos placards révèlent de véritables trésors qu’ils ne restent plus qu’à exploiter pour leur donner une nouvelle vie et ainsi participer aux expérimentations et créations de vos enfants. Veillez toutefois à leur proposer uniquement des objets sans risque pour leur santé et sécurité (pas de réutilisation de contenants cosmétiques par exemple).

Trier, recycler et composter
Qui dit zéro déchet, ne dit pas forcément zéro déchet au sens propre comme au sens figuré. Même en étant engagé à mettre de l’air dans vos poubelles, vous vous rendez compte qu’il en reste encore. Comment trier, recycler et valoriser les déchets restants ? Tout d’abord, il vous faut prendre le temps de bien trier vos déchets, et cela commence par une bonne lecture de l’étiquetage. Ainsi, vous éviterez les erreurs de tri. Pas besoin de laver les emballages avant de les mettre dans le bac à recycler, il suffit simplement de les vider, ils seront ensuite nettoyés avant d’être recyclés. Si cela n’est pas encore le cas, je vous invite dès à présent à réfléchir à l’emplacement de votre compost. De plus en plus généralisée, la valorisation des bio-déchets se démocratise et ce même dans les villes et les appartements. Renseignez-vous auprès de de la mairie de votre commune, il est probable qu’elle mettre à disposition gratuitement un composteur individuel ou un composteur collectif dans votre quartier.

Le Zéro déchet : pas automatique ?
S’ancrer dans une démarche complète dans le zéro déchet va vous demander du temps et de l’investissement. N’oubliez pas qu’au-delà des fondements et du sens de la démarche, vous devez pouvoir la vivre de manière enthousiasmante et en cohérence avec votre quotidien. Il ne faut pas que vous vous sentiez « esclave » et non aligné.e avec ces pratiques. Alors on respire et on prend du recul : les retours en arrière, c’est OK (et c’est normal J )! Dans cette démarche, chaque action compte et a un impact durable ! Allez-y en douceur, étape par étape, afin de faire perdurer ces nouvelles habitudes de vie tant auprès des plus petits que des plus grands de la famille.
Ressources :
PICHON J., MORET B. Famille (Presque) Zéro déchet : ze guide. Thierry Souccar, 2016
Une information sur le tri d’un déchet : www.consignedetri.fr
[1] ADEME (Agence de la transition écologique)
[2] Organisation Mondiale de la Santé
[3] Santé Publique France
[4] Evidence that the great pacific garbage patch is rapidly accumulating plastic. Article de la revue The Ocean Cleanup. Mars 2018
A propos de l’autrice :
Jessica Lebris a pour coeur métier celui d’infirmière puéricultrice. Après avoir exercé en milieu hospitalier puis scolaire, elle s’engage pendant plusieurs années dans le secteur de la petite enfance. Enthousiaste et passionnée, elle a toujours eu la vocation de prendre soin de l’humain pour préserver son bien-être et sa pleine santé dès le plus jeune âge. Après une phase d’expérimentation alliant Santé Environnementale et Petite Enfance, elle fonde l’entreprise Les Joyeux Pissenlis – Semer dans l’environnement pour cultiver votre santé afin de s’inscrire plus largement en tant qu’animatrice et actrice dans la transition environnementale et durable de la santé.
Illustrations de divers artistes sur Canva
Un environnement sain pour la santé de votre famille : les 10 conseils simples pour prendre soin de mon bébé avant son arrivée
Un environnement sain pour la santé de votre famille : les 10 conseils simples pour prendre soin de mon bébé avant son arrivée
Bien préparer l’arrivée de bébé, c’est aussi prendre soin de sa santé dès le début de votre grossesse. En adoptant des habitudes en faveur de votre bien-être et santé, vous participerez ainsi à préserver le capital santé de votre bébé au cours des phases de son développement. Afin de vous accompagner durablement dans cette transition, voici une liste non exhaustive de dix conseils à adopter dans votre quotidien.
AU COURS DE MA GROSSESSE
Conseil n°1
Je limite l’utilisation des produits cosmétiques. J’évite le vernis, la coloration, les produits sans rinçage et les sprays pendant toute la durée de la grossesse. Je privilégie les produits éco-labélisés.
La peau représente le plus grand organe du corps humain. Lorsqu’elle est enceinte, la femme aura une peau plus étirée, notamment au niveau du ventre. En cosmétologie, Il existe de nombreux ingrédients d’origine chimique ou naturelle. Parmi ces composés, plusieurs substances préoccupantes sont suspectées de traverser la barrière placentaire, comme par exemple le dioxyde de titane maintenant interdit dans l’alimentation, que l’on peut retrouver dans la composition de certains cosmétiques. [1]


Conseil n°2
Je préserve la qualité de mon air en évitant l’utilisation des bougies, diffuseurs de parfum d’ambiance, encens. Je choisis des produits simples pour nettoyer ma maison (savon noir, vinaigre blanc, bicarbonate de soude…ou produit éco-labélisé). J’aère mon logement au minimum 10 à 15 minutes deux fois par jour.
Nous passons beaucoup plus de temps en intérieur qu’en extérieur. L’air intérieur peut être 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Le secret d’un air de qualité et préservé : l’aération et la ventilation ! Vérifier le bon fonctionnement de votre système de ventilation est l’un des piliers qui garantit le bon renouvellement de l’air chez vous.
L’utilisation d’encens ou de bougies provoquent une combustion incomplète qui émanent des composés organiques volatils (COV). Soyez vigilantes concernant l’utilisation des produits ménagers chimiques. En effet, ils dégagent des micro-goutelettes qui lorsqu’elles sont inhalées, pénètrent en profondeur dans les voies respiratoires.
Conseil n°3
J’ai une alimentation variée et équilibrée, à base de fruits et légumes si possible bio, locaux et de saison. J’utilise des ustensiles de cuisine et de vaisselle inerte : verre, inox ou porcelaine.
Manger des aliments locaux et issus de l’agriculture biologique c’est avoir la garantie de déguster des aliments riches en goût, texture et saveur, riche en nutriments (vitamines, oligo-éléments, fibres…) avec un nombre limité d’additifs, sans pesticides issus des engrais chimiques (qui eux sont utilisés en agriculture conventionnelle).

JE PREPARE L’ARRIVEE DU BEBE
Conseil n°4
Je réalise les travaux de la chambre au moins deux mois avant sa naissance. J’utilise des peintures A+, à base de pigments naturels, d’huile de lin, d’argile…
Je privilégie un sol émanant le moins de poussières et substances toxiques (pas de moquette, sol PVC, sol stratifié ou parquet collés ; privilégier un parquet en bois massif, linoléum).
Je me protège en ne réalisant pas les travaux ! Lors de la réalisation des travaux, je laisse la fenêtre ouverte en permanence. En orientant mon choix vers une peinture classée A+, je m’assure d’avoir un produit émettant moins de COV.


Conseil n°5
Je monte les meubles dans la chambre au moins un mois avant. En privilégiant, l’utilisation de meuble d’occasion, je valorise la seconde main, tout en préservant ma santé et celle de bébé (beaucoup moins d’émanation de COV). Si je choisis des meubles en bois, je les préfère non traités, labélisés PEFC avec une transparence dans la composition de la colle utilisée.
En 2015, l’ANSES[2] a recensé 31 substances identifiées comme CMR[3] ou cancérogènes (probables ou possibles) dans les produits d’ameublement. Parmi les plus connues, il y a le formaldéhyde. Lors de l’installation des meubles, vous pouvez laisser un courant d’air en permanence afin de limiter la respiration des COV. Aussi, un nettoyage des meubles avec de l’eau et une lavette microfibre permet d’éliminer la couche superficielle qui pourrait contenir des substances polluantes.
Durant les deux premières semaines après l’installation, n’hésitez pas à intensifier l’aération de la pièce afin d’éliminer les substances volatiles.
Conseil n°6
Orienter votre choix vers un tapis de motricité en coton bio, avec une house déhoussable et lavable en machine.
Afin de découvrir le monde qui l’entoure et développer à son rythme ses compétences, votre bébé aura besoin d’un espace où il aura la liberté de se mouvoir, jouer, se déplacer. Ainsi, il passera beaucoup de temps au sol durant ses premières années de vie. En lui proposant un tapis à la composition simple (et qui aura été aéré et nettoyé plusieurs semaines avant son utilisation), vous pourrez ainsi lui proposer des conditions favorables alliant expérimentation et préservation de son système respiratoire.


Conseil n°7
Le Babyphone pas automatique ? Bien qu’il ne soit pas indispensable dans vos essentiels pour bébé, privilégiez l’acquisition d’un babyphone le plus simple possible (sans la surveillance vidéo) qui se déclenche à la voix. Veillez à placer le babyphone à distance du lit de l’enfant dans la chambre.
Lors de son utilisation, le babyphone va émettre des ondes électromagnétiques qui peuvent avoir des effets sur la santé de votre bébé. Ces types de rayonnements, appartenant à la même catégorie que celles émises par les téléphones portables par exemple, ont été identifiés par le Centre International de Recherche pour le Cancer comme cancérogène possible chez l’homme depuis 2011[4]. En le positionnant le plus à distance de sa tête dans la chambre, vous limiter ainsi les risques, par principe de précaution pour la santé de votre bébé.
JE PREPARE LES AFFAIRES DE BEBE
Conseil n°8
Je lave tous les vêtements, jeux et peluches avant leur première utilisation.
Qui n’a pas en tête le souvenir d’une odeur de « neuf » lors de l’acquisition d’un nouvel objet ? Que ce soit textile, jouet, peluche…ces produits pourront d’une part émaner des COV en suspension dans l’air qui pourront être respirés, d’autre part contenir des substances chimiques qui à leur contact pourront provoquer des réactions cutanées. Les résultats d’une étude concernant l’analyse de la composition de jouets en plastique a mis en lumière le risque non négligeable des substances chimiques présentes dans les jouets sur la santé du jeune enfant.[5]


Conseil n°9
Pas de plastique pour les repas, j’utilise de la vaisselle inerte : biberons en verre ou inox, assiette en inox ou porcelaine, couvert en inox (petite cuillère à café type « mocca » pour les premiers mois de bébé).
Depuis l’interdiction du BPA (Bisphénol A) dans les contenants alimentaires en 2015, de nombreux produits certifiés sans BPA, peuvent contenir d’autres substances de la même famille que les bisphénols (B, F, S…).
Même s’il présente certains avantages (léger, pratique et quasi incassable), le plastique est un matériau à éviter durablement dans votre quotidien et celui de bébé au cours des repas. Au contact d’aliment chaud, acide ou gras, une partie des molécules du plastique migreront dans l’aliment[6]. D’autre part, soyez vigilant concernant la vaisselle en fibre naturelle (bambou…) où la composition de la colle agglomérante n’est pas forcément précisée.
En intégrant l’ensemble de ces constats, il est alors intéressant d’appliquer le principe de précaution pour préserver le capital santé de votre bébé.
Conseil n°10
Je privilégie le réutilisable au maximum : carré coton lavable, gant de toilette ou « débarbouilette » pour le visage, couche lavable. Un choix bon pour la santé et la planète !
En faisant le choix d’opter pour du linge réutilisable (au maximum en coton bio), vous participez à préserver la peau et la santé de votre bébé. En effet, vous limitez ainsi le risque qu’il soit en contact avec des substances potentiellement allergisantes et toxiques. Toutefois, concernant les couches, si vous n’avez pas la possibilité de tendre vers du réutilisable, préférez une couche dont la composition est la plus simple possible (sans encre, sans parfum…) avec la référence de certains labels intéressants (Ecolabel, Oeko-Tex…)

[1] Guillard, A., Gaultier, E., Cartier, C. et al. Basal Ti level in the human placenta and meconium and evidence of a materno-foetal transfer of food-grade TiO2 nanoparticles in an ex vivo placental perfusion model. Part Fibre Toxicol 17, 51 (2020). https://doi.org/10.1186/s12989-020-00381-z
[2] Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Rapport « Expertise en appui à l’étiquetage des produits d’ameublement ». Juin 2015
[3] Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique : ce sont des substances ou mélanges qui par inhalation, ingestion ou pénétration, peuvent être cancérogènes (provoquer un cancer), mutagène (production de défaut génétique) ou toxiques pour la reproduction (effets nocifs pour la génération à naître ou porte atteinte aux fonctions reproductives). ANSES
[4] Centre International de Rercherche pour le Cancer (CIRC)-Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Communiqué de presse n°208-31 Mai 2011- https://www.iarc.who.int/wp-content/uploads/2018/07/pr208_F.pdf
[5] Chemicals of concern in plastic toys. Nicolo Aurisano , Lei Huang , Llorenç Mila` i Canals , Olivier Jolliet , Peter Fantke. Environnement International.2021
[6] Pas de plastique dans nos assiettes ! Des pertubateurs endocriniens à la cantine ! Association Cantine sans Plastique
A propos de l’autrice :
Jessica Lebris a pour coeur métier celui d’infirmière puéricultrice. Après avoir exercé en milieu hospitalier puis scolaire, elle s’engage pendant plusieurs années dans le secteur de la petite enfance. Enthousiaste et passionnée, elle a toujours eu la vocation de prendre soin de l’humain pour préserver son bien-être et sa pleine santé dès le plus jeune âge. Après une phase d’expérimentation alliant Santé Environnementale et Petite Enfance, elle fonde l’entreprise Les Joyeux Pissenlis – Semer dans l’environnement pour cultiver votre santé afin de s’inscrire plus largement en tant qu’animatrice et actrice dans la transition environnementale et durable de la santé.